En Chine, dans la zone reculée de la province de Yongning, la société Mossu est parvenue à préserver son identité et à développer son mode de vie autour du cheval. L'isolement actuel de la région reflète mal sa vitalité passée. On estime que ses premières relations commerciales avec le centre de la Chine remontent à la dynastie Shang (1600 à 1012 ans avant J.C.). Dès le premier siècle avant J.C., le comté était placé sur la branche sud de la route de la soie, une zone de transit entre la Chine et l'Inde. À cette époque, les échanges entre ces deux cultures modelèrent l'identité de la région et développèrent une tradition de culture caravanière.
Grâce a cette voie (et aux chevaux !), du thé et du sel ont pu être transportés vers les régions tibétaines pour y être échangés contre des herbes médicinales, des chevaux et des fourrures de yacks. Cette voie reliant les Han et les Tibétains est d'ailleurs justement appelée "ancienne voie du the et du cheval" par les spécialistes religieux. À partir de ses deux points de départ, Xishuangbanna et Baoshan au Yunnan, elle s'étendait jusqu'au Népal et en Inde. D'après les historiens, le commerce était plus intense sur la Voie du Thé et du Cheval que sur la Route de la Soie ! Pas étonnant que le cheval joue encore un rôle aussi important dans cette région. Créé par les sabots du cheval et les pieds de l'homme, ce chemin constitue l'axe commercial le plus long et le plus complexe dans l'histoire de l'Asie continentale, Il correspond aussi au passage de diffusion de la civilisation bouddhiste.
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