La Mongolie est un pays qui compte autant de chevaux que d'habitants (3 millions). La fin du rigoureux hiver mongol marque le retour des compétitions équestres. Peu à peu, au fil des siècles, dans les vastes steppes désertiques, le cheval s'est avéré indispensable aux habitants nomades, jusqu'à devenir un prolongement pour ces hommes des plaines. Petit et trapu, le cheval mongol, très résistant et endurant peut supporter le terrible climat continental mongol qui affiche parfois des écarts de température de 80°. La fougue de ces petits chevaux sauvages, nerveux et farouches donne du fil à retordre aux cavaliers. Mais, une fois dressés, ils deviennent parfaitement dociles et peuvent être montés par de très jeunes enfants. Le cheval mongol est élevé aussi bien pour le lait des juments, l'un des ingrédients de base de la cuisine mongole, que pour servir de moyen de locomotion. Mais c'est lors du Naadam, la grande fête nationale mongole célébrée le 11 juillet, qu'il est vraiment mis à l'honneur.
Dans les steppes de Mongolie, les enfants apprennent à monter ces chevaux aux corps larges et cours sur pattes, avant même de savoir marcher. Les garçons les plus téméraires participent aux grandes courses dès l'âge de 4 ans. À 12 ans, leur "carrière" de jockey est déjà derrière eux. En effet, les cavaliers doivent être le plus léger possible pour pouvoir gagner ces courses d'endurance qui se déroulent sur de très longues distances : de quinze à trente kilomètres au milieu des steppes. La symbiose avec l'animal constitue une des clés de la course. C'est aussi pour cette raison que les meilleurs cavaliers sont des enfants car leur souplesse leur permet de suivre le rythme de leur animal. Le vainqueur de la course est le premier cheval à franchir la ligne d'arrivée avec ou... sans cavalier. Ces courses pourraient nous sembler sans but à nous européens. Mais selon certains anthropologues, elles auraient pour origine des cérémonies religieuses animistes. Le cheval représentant dans l'imaginaire mongol une sorte d'intermédiaire entre les hommes et les esprits.
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